jeudi 14 août 2014

MINUTE BLEUE - "Silence"





[body]Le monde manque cruellement de poésie... Je vous propose - en attendant la sortie de ma prochaine composition très électro - une "minute bleue" sur un mot choisi : le mot "silence'"... Pour celles et ceux qui manquent de douceur ou d'inspiration pour déclarer leur flamme, voici de quoi adoucir un peu ce monde de brutes... A consommer et à partager sans modération avec les personnes que vous aimez... Maintenant, silence...[/body]

jeudi 19 janvier 2012

"J'ai pas peur" : Des images au service d'une émotion...

... J'AI PAS PEUR ...
NOUVEAU TITRE DE BLUE BORDERLINE

C'est une de mes créations qui vous a le plus marqué... Si vous l'avez aimé, partagez-là... Derrière ces images, il y a bien autre chose qu'une simple mise en images... A vous de vous en approprier le contenu et de me restituer votre ressenti...



Retrouvez nous sur Facebook :


Ou sur nos sites officiels :




lundi 18 juillet 2011

Nouveau titre en ligne :




"Seules au monde "












ENJOY !

lundi 22 novembre 2010

lundi 20 avril 2009

!!! WARNING !!! : BLUE REVOLUTION IN PROGRESS



!!! WARNING !!! : BLUE REVOLUTION IN PROGRESS
Tous droits réservés - Blue borderline - Avril 2009




Quatre heures de sommeil. Tout aussi fatiguée et courbaturée que la veille. Les quatre heures de sommeil grappillées n’ont rien changé à mon état. Je sens ma tête lourde et le sang qui afflue violemment contre les paumes de mes mains en étaux.

Voilà quelques jours que Morphée me fait la gueule et qu’il refuse de me donner les clefs de la chambre de Bérénice : les Enfers ne doivent pas être très loin…

Et pourtant… J’entends au fond de mon âme un bruit sourd… Comme une foule qui marche d’un même pas, qui scande un refrain inaudible …

Je me lève comme si, juste avant, je venais de mettre genoux à terre. Par défi. Par nécessité. Je me suis dirigée vers la salle de bain, titubant comme le soldat exténué d’avoir combattu jusqu’au petit jour.

Je me suis vue, là, devant la glace, en peignoir, les cheveux en bataille. La fragilité a cela de risible qu’elle ne me donne jamais envie de rire. Mon visage n’affiche effectivement aucun sourire ce matin. Mon regard laisse percevoir un je-ne-sais-quoi qui me fait peur. Enfermée dans ce face à face, je me laisse à nouveau envahir par ce bruit sourd, celui de cette foule qui martèle les pavés de mon cerveau…

J’ai pris un tube de rouge à lèvres et j’ai écrit sur mon reflet quelques lettres. Sans réfléchir. Quelques lettres qui me viennent à l’esprit. Quelques lettres, nées sous les chaussures de cette foule qui frappent le sol et avalent les mètres comme une machine devenue folle…

… R E V O L U T I O N …

Comment puis-je écrire ce mot, alors que je suis simplement dans ma salle de bain ??? Je ne suis pas en tenue de Jacobins ni même sous les bombes lacrymogènes de 68 !!!

Pourtant, ma révolution commence ainsi : là où on ne l’attend pas, où ne l’entend pas encore…

Ma révolution a commencé le jour où j’ai pris la plume comme j’aurai pris un glaive. Je porte les premiers coups à 13 ans sur mes cahiers d’écolière en dessinant le corps dénudé de ma prof de français dans la marge… Les vers d’un poème licencieux naîtront également cette après-midi là et seront à jamais gravés dans le bois de mon pupitre à l’aide d’un compas.

Ma révolution a commencé sous ma couette, en dévorant les Fleurs du mal de Baudelaire et en me caressant, songeant aux chevelures de ses héroïnes. Oui, ma révolution a commencé en cachette : au fil des pages, je me suis efforcée de délimiter les contours de ce corps de femme en devenir. Puis, J’ai délaissé Baudelaire et j’ai rendu visite à Sapho. De Sapho à Louÿs, en passant par Rimbaud et Verlaine, j’ai marché aux côtés de Sand. Je dois à la littérature ma révolution du désir.

Après tout, cette révolution n’a peut-être pas commencé exactement là : peut-être étais-je déjà en marge également, dès ma naissance… Mon premier cri aurait dû être traduit en 76 autres langues à travers le monde entier : LAISSEZ-MOI VIVRE !

Me laisser vivre ma différence, celle que l’on chuchotait derrière mon dos en classe, celle que l’on notait à l’encre violette sur mes premiers bulletins de notes : « Peut mieux faire. Trop sensible. Sujette aux étourderies et aux rêveries. Intelligente mais trop dissipée parfois. Devrait s’intéresser plus aux mathématiques qu’à ces petites camarades. »

Mais que savent-ils, ceux qui jugent, ceux qui classent, ceux qui mettent les gens dans des petites cases avec des toutes aussi petites étiquettes ? Que savent-ils ?

Rien.

J'ai de l'encre sur les mains, comme un écrivain devenu criminel, qui aurait froissé son personnage entre ses mains diaphanes... Je froisse les pages comme je froisse ma peau : avec une douce violence, si commune aux amants…

J'ai du sang à la commissure des lèvres, comme une louve prête à tuer pour défendre sa fidèle compagne de ces armes qui lancent des éclairs... Griffes et crocs, ratures et mots...

J'ai de l'eau sur le visage, les cheveux mouillés, les mains froides : je suis noyée dans ce que je suis... Je suis une goutte d'eau sucrée de regrets dans un océan salée de remords... ou bien ne suis-je qu’une larme ?

J'ai les yeux dans le vague, et la vague me ravage le cerveau comme une lame de fond : rien ne survit alors, pas même l'ombre d'une idée ou d'une envie...

J'ai les nerfs à fleur de peau, comme si j'étais électrifiée en permanence par l'intermédiaire de fils invisibles qui me relieraient à la terre... Sensibilité hors normes... Je suis dans l’excès, je suis excessive…

J'ai des cicatrices sur les avant-bras, parce que je n'ai jamais cru au "Je pense donc je suis". J'ai toujours cru au "J'ai mal donc je suis". Douleur nécessaire, quelque soit l'acte...

J'ai des sourires perdus au fond de mes poches, comme autant de rires d'enfant qui jouent sous le soleil... ça brûle parfois...

J'ai des feuilles noircies à l'envie comme autant de secondes volées au temps qui passe, comme autant de morceaux de vie à qui j'offrirai un semblant d'éternité...

J'ai des images devant les yeux, appelées par une odeur, un geste, un sourire, un regard ou même un simple bruit... Des images qui naissent devant mes yeux et dont je ne comprends pas toujours la signification ni la portée... L'humain m'échappe parfois...

Je me fous de savoir qui baise qui, du moment que ce n’est pas moi qu’on baise…

J'ai des cris au creux de mes mains, des envies au creux de mes reins, des femmes au quatre coins, mais je n'use que d'une seule main pour combler l'envie de la femme que j'aime, l’autre tourne les pages de ma vie ...

J'ai autant de fantasmes qu'il y a de femmes, source intarissable d'inspiration, celles auprès de qui je goûte le plaisir de se sentir protéger, aimer, parfois même malmener. Elles sont l'oasis en plein désert. La douce lumière qui guide le papillon vers une fin inéluctable.

J'ai des mélodies affutées sur le rebord d'un coeur trop tranchant, des partitions encore indéchiffrables, des notes suspendues dans l'air du temps : je suis en perpétuelle composition et décomposition...

J'ai des mots, à défaut de phrases qui s'amoncellent à l'arrière de ma tête et parfois qui trouvent la sortie de ma bouche. Ainsi naissent l'immortalité, la beauté, l'envie, le désir, le voyage, la sensualité et l'envol...

J'ai en moi le meilleur comme le pire... Un équilibre nécessaire pour que tout se tienne et se solidifie. Un équilibre pourtant fragile, presqu’illusoire.

J'ai la création qui me hante : page, toiles, piano, feuille, terre glaise... Les supports s'accumulent et je créé, j'écris, je rature, je sculpte et je compose... Je m'invente un peu plus à chaque fois... Je me réinvente certainement…

Ce que je ressens : plénitude et incomplétude, rien et tout, l'amour et la haine... Une dualité. Blue. Borderline. Une cohabitation parfois difficile. Mais le secret d'un duo qui avance...

Ce que je veux : ne pas avoir de regrets, réaliser l'impossible, cerner les possibles, démontrer l'inaliénable, aller là où personne ne veut aller...

J'ai la folie inhérente à celles et ceux qui rêvent debout, les bras en croix ou les pieds nus, la rage incommensurable de celles et ceux qui hurlent à pleins poumons l'indicible absurdité d'un monde qui ne tourne pas rond...

J'ai parfois la camisole de la tristesse et les sangles de la mélancolie qui me martyrisent les poings, je regarde sans émoi le lent poison de la bêtise humaine se diffuser dans mes veines. Parfois j'en pleure, parfois j'en ris. Des fois, j'en vomis.

J'ai ces lettres écrites au rouge à lèvres sur la glace de la salle de bain... Ces lettres qui s'emmêlent et s'enchevêtrent, qui dansent sur ma rétine alors que ma vision se trouble...

… R E V O L U T I O N …

Ma révolution, elle commence là : en acceptant le fait d’être ce que je suis.

Et si je dois prendre drapeau et armes, et bien soit ! Je prends ! Mais je ne prends que ma plume et mon piano. Ce sont mes seules véritables armes. Ma persévérance sera mon unique armure. Utopique ? Non. Convaincue. Oui.

La révolution ne commence pas dans la rue, elle commence au tréfond d’un cerveau…

La révolution, elle ne commence pas que le jour où tu décides de t’habiller en noir alors que tout le monde est en blanc. Ce n’est pas juste de la provocation ou un esprit de contradiction. La révolution, c’est défendre ce que l’on croit juste, ce que l’on pense important, ce qui nous meut et nous fait échapper à l’immobilisme ambiant...

C'est aussi le droit de revendiquer une différence, une appartenance…

Elle ne se réalise pas forcément dans le sang ou la violence. Elle survient parfois sans prévenir, sans crier, sans heurts.

S’il me plaît à dire que les femmes sont belles et que les hommes sont fous, s’il me plaît à dire que j’ai ce goût de miel et de sang mêlés dans l’arrière-gorge, s’il me plaît d’écrire encore et encore, s’il me plaît de vouloir du bleu à la place du rose, s’il me plaît de vouloir parler sans censure, s’il me plaît de vouloir changer tous ces coups de gueule en caresses…

Je sais bien qu’il y aura toujours des gens pour jeter quelques pierres à défaut de vrais arguments, qu’il y aura toujours quelqu’un pour venir verser un saut de fange là où il n’y a que vérité… Je sais bien que je ne changerais pas la face du monde… Je sais bien que je ne suis que de passage… Sur cette feuille et dans cette putain de vie…

Je sais bien…

Au fond, il n'y a de révolution que le combat de cette vie. Chaque seconde aussi précieuse que chaque goutte de sang qui coule au creux de nos veines.

Une révolution, c’est une évolution qui s’acharne à vouloir trouver la solution à sa propre mutation. Think of it !

A chacun sa révolution. Silencieuse ou bruyante.
A chacun sa salle de bain.
A chacun son tube de rouge à lèvres.

Blue Borderline en mode [Revolution]



Tous droits réservés - Blue borderline - Avril 2009